4 ans après le chef d’œuvre Jurassic Park, sa suite Le Monde perdu sort sur nos écrans. Tout comme le premier opus, le film est également adapté du roman de Michael Crichton.
L’histoire se déroule principalement sur Isla Sorna, (île voisine d’Isla Nublar), lieu de la « fabrique » de dinosaures.
Ayant lu le roman, ma critique du film y sera inévitablement associée.
Le film souffre tout d’abord d’une tarre importante, à savoir le non-retour de deux personnages centraux du premier film : Alan Grant et Ellie Sattler. A cette double absence s’ajoute un manque de nouveaux personnages forts. Là où le roman introduit plusieurs nouveaux personnages centraux de qualité, comme le paléontologue Richard Levine ou l’expert en équipement Doc Thorne, le film ne se centre que sur Ian Malcolm (mathématicien du premier film) et Sarah Harding, paléontologue passionnée et compagne de Malcolm. Si le premier est toujours aussi charismatique (a l’inverse du Malcolm chiant du roman) et la seconde tout autant intéressante, tous deux ne suffisent pas à porter le film aussi haut qu’on l’attend.
Second point dommageable : le rythme inégal du film. Là où Jurassic Park plante bien le décor avant d’instaurer terreur et angoisse, Le Monde perdu tente d’emblée de nous prendre à la gorge avec cette fameuse « mission de sauvetage ». Sans cadre posé, cela est plutôt maladroit et n’a pas l’effet escompté. Sarah Harding est quasi instantanément retrouvée, alors que sa recherche aurait pu être un enjeu clé du film.
Après une première partie de film plutôt prenante, on assiste alors à un regroupement inattendu avec les nombreux mercenaires du groupe Ingn, prêts à tout pour récupérer des spécimens de dinosaures. Cette multiplication soudaine des personnages élargit trop grandement l’intrigue, en y réduisant la place des personnages principaux. Le carnage qui suit est à la fois prévisible et n’apporte pas grand chose à l’intrigue.
La scène de fin en plein cœur de San Diego est bien pensée en soi mais peut-être pas assez fouillée. Fortement comparable à la scène finale de King-Kong, on regrette ici son impact émotionnel moins fort et sa résolution presque trop simpliste.
Les dinosaures conservent un réalisme exceptionnel, bien que l’on puisse regretter l’absence de nouvelles connaissances paléontologistes pour le spectateur.
Les scènes de traque sont intenses, en témoigne celle du T-REX face aux camping-cars blindés ou celle des Raptors dans les hautes herbes. La place des Raptors aurait d’ailleurs pu être davantage approfondie, tellement cette espèce dinosaure est unique par son intelligence et sa méthode de chasse.
Le discours de fin de John Hammond clôt en beauté ce second volet qui, sans être culte, demeure de bonne qualité.