Pour son premier long-métrage destiné aux enfants, Todd Haynes réalisateur à la filmographie éclectique des Velvet Goldmine, Carol ou I’m not There, a choisi d’adapter le roman illustré de Brian Selznick « Le Musée des Merveilles» (Black Out en français). Brian Selznick est également l’auteur de « L’invention d’Hugo Cabret » déjà adapté pour le cinéma par Martin Scorsese.
Todd Haynes nous conte l’aventure, en parallèle, de deux enfants à deux époques distinctes, 1927 pour Rose et 1967 pour Ben.
Représentés en noir et blanc et sans parole, le film immerge le spectateur dans les années 20 notamment grâce à l’utilisation de la musique et l’absence de son. Cette même musique qui sensibilise à la situation de Rose, sourde au milieu des entendants. Le film rend un véritable hommage au cinéma d'antan.
Dans les années 70, Ben vagabonde de quartier en quartier dans un New-York coloré au son des musiques funky. La bande son a également une part importante, mais c’est surtout le New-York des années 70 qui est le personnage marquant de cette partie.
Si l’originalité du film est la double temporalité, j’aurais cependant aimé que le passage de l’une à l’autre soit moins brutal. Cela coupe malheureusement le rythme du film. Même si on s’attache aux deux enfants, Rose et Ben, interprétés avec brio par Millicent Simmonds et Oakes Fegley, j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose d’un peu magique qui ramène à l’insouciance de l’enfance et à la magie du cinéma que j’avais adoré dans Hugo Cabret.