Si les galéjades franchouillardes du film des deux Inconnus faisaient effet à l'époque de son écriture, celles-ci ont macéré dans la salive populaire du "tabac [...] tabou", et aujourd'hui nombreux sont les agelastes vitupérant contre la dégradation du talent de leurs icônes, qui auraient trébuché concernant la maîtrise de la subtilité humoristique de catégorie "beaufesque".
Il reste que Le Pari jette une pierre dans le jardin de l'addiction, et la malmène grâce à la symbolique du malaise, ne traitant cependant que des cas les plus communs et idoines au marketing cinématographique (le trio bien connu cigarette/alcool/nourriture). Bien que les rôles soient triviaux, ils ne servent qu'à appuyer la faiblesse de l'individu face à l'incoercible dépendance ; la méphistophélique cigarette n'est que l'objet servant à représenter toute drogue, et le cheminement que le film emprunte est similaire à celui parcouru par les esclaves de l'addiction lors de leur sevrage, entre nausées, physique valétudinaire et aléas extrêmes d'humeurs.