La réalisatrice a le but, louable, de nous montrer que l’Arménie, est magnifique (découverte du lac Sevan, à 1 800 m d’altitude, 2 fois et demi plus grand que le lac Léman) et que les Arméniens ont beaucoup souffert du tremblement de terre de décembre 1988 (25 à 30 000 morts) et de la guerre avec l’Azerbaïdjan (issue de la dislocation de l’U.R.S.S., avec une 1ère guerre en 1988-1994, une 2e guerre fin 2020 et une 3e en septembre 2023) concernant le territoire du Haut-Karabagh, peuplé d’Arméniens en territoire azéri. C’est vrai et cela mérite d’être mentionné en Occident mais cela suffit-il à réaliser un bon film ? Et qui aurait pu être moins misérabiliste et manichéen. Surtout avec un scénario (écrit pourtant à cinq) construit artificiellement pour faire passer des idées et manquant de crédibilité. On a du mal à croire que Céline (Camille Cottin, 47 ans), mariée depuis 2002 à Arto, découvre que son mari (né le 20 octobre 1968 à Gyumri, auparavant Leninakan, 2e ville d’Arménie après la capitale Erevan et détruite à 60 % par le séisme de 1988) lui a menti, le plus énorme étant sa fausse identité (comment un étranger a pu fournir des documents officiels « faux » pour épouser une Française ?). Sans oublier que Céline ne parle pas un mot d’arménien et que le but de son voyage, en mai 2021, 6 mois après la mort de son mari (21 novembre 2020, jour de la prise d’Agdam par l’Azerbaïdjan), est d’obtenir son acte de naissance afin que ses 2 enfants aient aussi la nationalité arménienne…