Ceux qui restent
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Nouvelle déconvenue pour ma part avec Mia Hansen-Løve. Pourtant on ne peut pas dire que le film est chiant. Il déborde justement et se perd. La réalisatrice multiplie les sous-intrigues et se focalise sur des personnages (beaucoup trop nombreux) aléatoirement.
Et même si de prime abord, son cinéma n'est pas le plus à même de me plaire sur le papier, ici son sujet me paraissait passionnant.
Voir un père de famille débordé, jonglé entre son travail de producteur ciné et sa famille, ça m'intéresse. Creuser un drame familial contemporain au sein des coulisses peu reluisant du 7e art et s'éloignant grandement des paillettes cannoises, c'est un sujet en or à mon sens.
Mais chez moi, la sauce ne prend jamais. Les ingrédients sont là, mais tout est survolé. On adopte un style caméra à l'épaule qui pourrait être documentaire sur ce milieu méconnu. Raté, ce sera au détour de quelques discussions en toile de fond. On évoque le malaise du téléphone envahissant et du quadra absent, le fameux « père de mes enfants ». Oui mais non. Plutôt la dépression. Mais le film prépare une surprise et on rejette les dés. De lourds secrets familiaux jaillissent de nulle part et on s’en moque. Et je n’étais jamais été ému par cette histoire, et c’est bien là le drame je trouve.
Pourtant, s’il y a bien une qualité indéniable à ce film, c’est son casting enfants remarquable de justesse. Les 3 gamines sont incroyables mais ne bénéficient finalement pas assez de temps à l’écran. Dans un registre similaire, je trouve qu’un auteur tel que Mikhaël HERS réussi mieux à dépeindre avec délicatesse un cocon familial en crise et ce, sans pathos. Il resserre son intrigue autour d’un duo, d’un couple et parvient à le rendre attachant.
C’est un second film qui possède les caractéristiques de la première œuvre un peu fourre-tout et déséquilibrée. Peut-on vraiment lui en tenir rigueur ?
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le 27 mai 2020
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