Profitant des 50 ans de la création du Petit Nicolas, une adaptation cinématographique a été mise en chantier. On pouvait avoir peur quand on voyait la qualité des livres, mais le film a très bien réussi à capter l'ambiance particulière de l'univers créé par Goscinny. Il prend, tout comme l'oeuvre originale, le point de vue déformé de Nicolas, qui commente le monde qui l'entoure à grand renfort de "chouette" et de "terrible". Ce dernier s'imagine que sa mère est enceinte et qu'elle va l'abandonner pour élever son nouvel enfant. A l'aide de sa bande de copains, il invente plusieurs plans pour échapper à ce sort.
Cela met en place la construction du film, une succession de scènes et de gags avec un fil conducteur. Si la plupart des situations sont drôles et bien vues, certaines sont un chouïa tirées par les cheveux (Nicolas qui s'enferme dans la voiture et les parents qui se voient obligés de la pousser jusqu'à la maison), ce qui constitue un des points noir du film. Concernant le jeu des acteurs, les adultes s'en sortent parfaitement bien mais deux trois enfants de la bande ne sont pas convaincants du tout. Le dernier défaut constitue l'aspect global du film. Si le retour dans le Paris des années 50-60 est très réussi, le tout est quand même très lisse. On aurait aimé que Nicolas soit moins sage. La réalisation n'est pas mauvaise même s'il n'y a aucune prise de risque. En revanche, le générique du début est une excellente idée : il est fait entièrement en papier et les dessins originaux de Sempé sont animés.
Allez voir ce film qui fourmille de bonnes idées et surtout évitez sa suite, qui ne vaut pas un clou.