A la fois très fidèle à un conte connu de tous bien qu'on ait à chaque fois l'impression de (re)découvrir sa cruauté, « Le Petit Poucet » a le mérite d'être très soigné et de bien exploiter son budget afin de nous offrir une vraie tension dramatique, la présence inattendue mais convaincante de Denis Lavant en ogre y contribuant habilement. De plus, Marina De Van ne renonce pas à toutes ses obsessions en ajoutant de-ci de-là une bonne petite dose de gore trouvant son apogée lors
d'un dénouement
pour le coup très éloigné de l'œuvre originale, ce qui n'est pas pour me déplaire... Pas une révolution, mais une relecture à la fois respectueuse et assez personnelle de Charles Perrault : voilà qui est à souligner.