Tourné en pleine guerre d’Algérie, le film est censuré par le gouvernement français, désireux d’étouffer certains sujets sensibles que Godard met en lumière. Résultat : tourné en 1960, il ne sortira que trois ans plus tard.
On y suit un déserteur français, recruté par un groupuscule d’extrême droite pour commettre un assassinat politique. Godard filme son errance : ses rencontres, ses hésitations, ses contradictions, et surtout sa manière de penser, oscillant entre désillusion et idéalisme fragile.
Plus grave et politique qu’À bout de souffle, c’est un film où l’amour se mêle à la violence, et où Godard commence à poser ses grandes questions sur l’engagement, la vérité des images et leur importance.
Je me suis senti beaucoup plus happé par ce film que par À bout de souffle.