J'adore Grangier, cinéaste totalement sous-estimé, considéré comme tellement mineur que même la Nouvelle vague ne l'a pas inondé ou mitraillé de sa verve haineuse et envieuse. Je vous conseille néanmoins les rares ITW, écrits et autres docs , de/sur cet honnête artisan qui sait faire évoluer les grands comédiens de son époque dans des environnements sociaux précis et documentés ("Le Petit Zouave", "Gas-Oil"...) qui n'ont rien à envier à Becker père et d'autres. Rien que pour cela, il est à re(découvrir).
Dans ma quête de visionner sa filmo complète (sauf les opérettes, tt de même, même si), j'ai regardé "Le plus joli péché du monde", film oublié et peu vu par les archéologues de SC.
Rien à dire sur le casting et le début très tonique avec Marthe Mercadier qui explique les hommes à Dany Robin dans l'attente de l'arrivée marivaudesque de Georges Marchal, bellâtre du moment…
Ca reste néanmoins un film des années 30's avec la fin très vaudevillo-délire chez les bourges coincés entre l'oncle d'Amérique (Roquevert en Roquevert), le gamin chiant et les papas (le vrai-faux et le faux-vrai). Ca finit relou et cacophonique même si j'ai pris du plaisir à croiser Lajarrige, Duvaleix, Ardisson...le Grangier circus quoi :-)
A voir pour les très curieux, pour les autres, autant glisser directement sur les films ci-avant et quelques autres ("Le Rouge est mis"…).
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