Un réalisateur qui a eu les yeux plus gros que le ventre !

Comme je n'avais rien vu de Thomas Cailley (dont pas mal de gens avaient plutôt bien encensé son film "Les combattants" ) je m'étais dit, bonne occase d'aller encourager un jeune réalisateur français qui de surcroît se lance dans la science-fiction avec un esprit de conte...

J'ai finalement été assez déçu ! J'ai eu la perception d'un film à thèmes grossiers essayant de sensibiliser le spectateur sur le plan d'un commencement de retournement (salutaire ?) de l'évolution humaine vers son côté anciennement plus primitif et animal , plus naturel, plus sauvage pour sortir d'un état de civilisation moderne trop urbain et néfaste qui conduirait inexorablement l'homme à sa perte. Avec l'apparition de ces mutants génétiques hommes-animaux, le film nous entraîne à réfléchir sur le problème de la perception de nos différences avec ceux qui dérangent et provoque la peur, sur l'art de la relation et de la communication avec les non-semblables ; il nous entraine également dans la réflexion à propos de la ghettoïsation de groupuscules minoritaires par rapport à la majorité ; enfin, le couple père-fils (Duris - Kircher) entraine vaguement le spectateur dans le sujet de la relation père-fils au moment de l'adolescence. Beaucoup de scènes hémoglobinesques qui mettent le spectateur mal à l'aise avec les mutations corporelles des êtres humains se transformant petit à petit en animaux du reste assez bizarres et plutôt repoussants ; mises à part quelques très belles scènes tournées de nuit dans la forêt et dans des champs de maïs des landes j'ai trouvé que le scénario était assez mauvais pour évoquer les sujets de réflexion et que l'adjonction de la pauvre gendarmette (Exarchopoulos) n'apportait rien au film si ce n'est de nous raccrocher un peu à notre modeste civilisation humaine moderne......