Le règne des Salamèches

Quand on fait un film, on doit penser à un concept qui tient la route. Si le concept est génial, le traitement que le réalisateur en fait et le scénario écrit font le reste. Mais si le concept est mauvais, c'est mort d'avance. Là on va parler d'un film qui avait un bon concept mais dont le traitement est plus que médiocre, en dépit de ses qualités.

Réalisation vieillissante

Ce film accuse beaucoup son âge. La réalisation est vieillissante au point d'être , voir trop irrégulière. Et c'est dommage, car le design des dragons est plutôt effrayant et de bonne facture. Mais les effets spéciaux sont trop approximatifs. Pire encore, la mise en scène est très banale et pas si intéressante, malgré un monde post apocalyptique plutôt crédible. Il est clair que le réalisateur Rob Bowman voulait faire son Mad Max/Terminator, mais il en est assez loin. Dommage McG s'en tirera mieux. Quant aux personnages, on a du presque beau monde.

En attendant leurs rôles cultes

Parmi les personnages, on a le trio d'acteurs avant leur rôle culte.

Quinn Abercromby (joué par Christian Bale) est le garçon survivant à la première attaque des Dragons avant leur règne. Il est maintenant le leader d'une communauté de survivants aux attaques de Dragons. C'est un leader un peu contesté qui pense à la survie mais dont on interprète ça pour de la couardise, on va y revenir au message du film.

Denton Van Zan (joué par Matthew McConaughey qui était dans sa première tentative de cassage d'image) est le leader d'une faction de militaire qui veut en finir avec les Dragons. Je le trouve vraiment crédible en bourrin élancé. Cela dit, son rôle est plus que cliché au point qu'il fera des erreurs sans même être inquiété.

Creedy (Gérard Buttler) qui est le comic relief et c'est tout.

Alex Jensen (Izabella Scorupco) est l'assistante de Denton et c'est tout (en plus de ne servir à rien dans tout le film)

Et le reste bah, pas vraiment d’intérêt. Même un de ses enfants ne m'a pas paru plus marquant que ça.

Histoire simple mais au potentiel gâché par maladresse

Quand je l'ai vu la première fois, je me suis dit que j'avais affaire à un post apo sympathique et plaisant, mais là...j'ai trouvé l'histoire assez conne. On suit l'histoire d'une personne traumatisée par la mort de ses parents qui ne veut pas que son clan meurt à cause des Dragons. Mais c'est extrêmement maladroit. Premièrement, l'histoire fait en sorte que tout est perçu comme s'il était un lâche, alors que non. Deuxièmement, il réchappe à chaque fois des attaques de Dragons et ce sont son entourage qui paye. Et Troisièmement et le pire Qu'est-ce que c'est que ces dragons qui n'attaquent que un par un ? Sérieux, on a vu dans un plan que vous êtes une armée ! Bon ok, cela donne une bonne ambiance horrifique mais c'est inutile ! Logique que les hommes peuvent vous anéantir ! Vous nous faites un syndrome Power Rangers comme ça ! Et puis il y a beaucoup de passage conne qui montre que le message du film est : ne soyez pas lâche affronter les difficultés. Le message est louable, mais de la manière dont il est délivré est trop maladroite

Et c'est dommage car le concept en lui-même est bien trouvé, mais le traitement est trop médiocre en tant que film et pas assez nanar pour ne pas le prendre au sérieux.

Le règne d'un dragon

Le Règne du Feu est un film post apocalyptique qui avait tellement de potentiel mais qui a très mal vieilli, en plus d'avoir une histoire super-maladroite. Cela dit, il est sauvé globalement par les acteurs qui sont globalement bons dans leur rôle. Après ce film, Christian Bale attendra The Machinist pour renouer avec le succès, Gérard Butler tournera dans quelques bouses avant le phénomène 300 et Mattew Mc Gonaughey va revenir à la comédie romantique en attendant Tonnerre sous le Tropique et surtout la Défense Lincoln avant de devenir l'acteur bankable que l'on connaît. Quant au réalisateur, il retournera à la télévision après l'échec d'Elektra. Et les Dragons devront attendre ... Dragons et la Désolation de Smaug pour retrouver leur crédibilité

Version fun de la critique ici