Quitte à revenir, autant que ce soit pour quelque chose...
Suite décevante, après le premier film très intense.
Certes, les effets spéciaux sont au rendez-vous, sans véritable amélioration au niveau de la vraisemblance, mais avec un souci de varier les décors : un décor de Zone Industrialo-Portuaire ; un décor de montagnes recouvertes de glacier. D'autre part, on voit parfois la tête de Godzilla émerger de l'eau et laisser un sillage, ce qui est une bonne idée.
Cette fois, le saurien a un antagoniste, Ancylas, un ankylosaure. Dès le début du film, on les voit se battre, et leur combat final a lieu au milieu d'usines en flammes et près d'une vénérable pagode. Problème : le prometteur Ancylas ne tient pas la moitié du film. Godzilla lui fait sa prise de la morsure à la jugulaire et basta.
Et le gros problème vient du manque d'action, et de la manière beaucoup trop décontractée dont celle-ci est menée quand il y en a. Le film tourne autour d'un duo de pilotes d'une compagnie japonaise, dont l'un va se marier à la fille du boss, et dont l'autre est sympathique et rigolo. Je vous laisse deviner lequel des deux se sacrifie à la fin... L'action est vraiment très désinvolte : que ce soit la poursuite d'un fourgon de repris de justice évadés, les vols en vue du bombardement, les conseils de guerre, tout le monde prend Godzilla à la légère, et se paie même le luxe de faire des blagues niaises du genre "Vivement que Godzilla soit mort, qu'on puisse se marier". Bref, Godzilla ne surprend plus, il est devenu une variable comme une autre à laquelle la société s'est adaptée. Dit comme ça, ça semble très profond, mais je crois bien que c'est involontaire.
Bref, un film commercial, décevant, qui n'atteint pas l'intensité dramatique et l'angoisse du premier.