Le Retour de Majin par Pascoul Relléguic

J'ai préféré cette suite dont la construction des enjeux de conflits de territoire est mieux fichue, avec la réalisation maitrisée de Kenji Misumi (j'adore ces plans filmés de loin par une caméra qui semble vouloir se cacher derrière un rocher ou un arbre) et l'originalité de cette belle ambiance lacustre. Majin apparait plus rapidement dans l'histoire et même s'il faut attendre la fin pour qu'il vienne tout piétiner (malgré la valeureuse tentative de résistante de ses proies), il diffuse tout du long une menace sourde dont les brèves manifestations entretiennent la peur chez les envahisseurs. Le film montre encore une fois que leur abandon du sens du merveilleux ("vous croyez encore à une divinité à notre époque ?") est ainsi la cause de leur perte.