Wish I Was Here, Or Not!

Un film décevant, une sorte de suite à Garden State premier film de Zach Braff mais qui ne nous emporte jamais dans son univers, malgré une réalisation irréprochable !

Aidan Bloom (Zach Braff) est un acteur inconnu (un comble pour cette profession), il est marié à Sarah Bloom (Kate Hudson) qui survient aux besoins de la famille. Mais voilà, un beau jour, le père d’Aidan (Mandy Patinkin) tombe malade et ne peut plus payer l’école des enfants. D’un commun accord, ils décident de faire la classe à la maison avec Aidan comme professeur. S’en suit une remise en question pour le personnage principal sur sa vie et son futur !

Là où Garden State était tout en finesse, traitant de plusieurs sujets délicats, mais sans jamais tomber dans le pathos larmoyant, la nouvelle création de Mister Braff arrive avec ses gros sabots. En effet, les scènes tentant d’arracher une larme à nos pauvres yeux rodés par une mécanique peu scrupuleuse, s’enchaînent, essayant de nous connecter au film par la douleur qui unit les personnages dans leur tragédie. Malheureusement pour monsieur Braff, l’effet recherché n’est pas au rendez-vous, au contraire un fossé se creuse peu à peu, nous séparant de ses caractères archétypales et de l’histoire convenue ; comme si, ce récit n’était que du vent, un prétexte pour un nouveau film plus qu’un contenu original.

Je ne reproche rien à la forme du film, qui est très bien enrobé d’un point de vue de la mise en scène, en revanche je me pose quelques interrogations sur le fond, oui le film me semble factice sans réel saveur. Là où normalement, il devrait nous amener subtilement à ressentir les émotions qu’il souhaite nous communiquer, ici à l’inverse, il nous force à les éprouver par un déluge de sentiments tournant autour des relations filiales, de la mort, des rêves de chacun… Je ne conseille donc ce film qu’aux inconditionnels de Zach Braff et de sa série Scrubs, dont l’humour absurde y est parfois rappelé, mais aussi pour le caméo de son ancien partenaire Donald Faison, nous rappellant la complicité des deux comparses qui faisait la force de cette sitcom.