- Haru est une jeune lycéenne pleine de doutes qui ne trouve pas sa place au milieu des autres. Sa vie bascule le jour où, sur le chemin de retour du lycée, elle sauve la vie d'un chat qui manque d'être écrasé par un camion. Une fois le danger écarté, le chat se lève sur ses pattes arrières, lui dit au revoir et disparaît. Le soir venu, Haru reçoit la visite d'un cortège de chats.
Conte très enfantin, Le Royaume des Chats d'Hiroyuki Morita est une petite fable faisant gentiment écho à Alice au Pays des Merveilles.
Loin de ce que Ghibli nous a fait jusque là et de ses messages écologiques ou autre, ici juste une histoire remplie de poésie qui plaira principalement aux petits, mais qui saura aussi satisfaire les grands.
Très court pour un long métrage de chez Ghibli, Le Royaume des Chats se veut très bien rythmé avec pile poil le bon nombre de personnages pour éviter de noyer le film en si peu de temps (Blanche semble un peu sortir de nul part contre).
Les cases seront rempli avec le ténébreux Baron, le comique Muta et le Roi des chats un peu barré, Haru faisant office de demoiselle en détresse après sa transformation en chat.
La scène du banquet sera d'ailleurs l'occasion de nous montrer que le monde des chats ne s'arrête pas au Japon, rajoutant des personnages multi-ethnique de façon brève, on reconnaitra facilement l'Egypte par exemple.
Comme toujours le dessin est là pour sublimer une histoire très mignonne qui ne manquera pas de faire sourire. On peut aisément ressentir une tentative de renouveau dans l'animation tout en respectant ce qui se fait au même moment chez Ghibli.
La musique change un peu des habitudes données par le studio, beaucoup de flûte à bec qui accompagne parfaitement la façon dont se déroule l'histoire, comme si le vent porté les notes.
Ce film s'accorde parfaitement avec ce que je pensais depuis longtemps ; les chats sont en fait dans nos vies pour alimenter leur société secrète, qui a pour but de nous gouverner et nous asservir.