Ce troisième opus commence avec le trio de circonstances constitué par Frodon, Sam et Gollum. Il constituera tout au long du film un équilibre délicat qui instillera la méfiance et l’inquiétude en permanence chez le spectateur avec la question brûlante : quand Gollum trahira t-il finalement ?
Le retour du réalisateur sur la trouvaille de l'anneau par le cousin de Sméagol apporte une touche d'humanité supplémentaire à ce hobbit multiséculaire qui a tant souffert du pouvoir de l'anneau unique. Son esprit étant à l'origine déjà extrêmement réceptif aux tentations de cet objet de pouvoir.


La découverte de la cité de Minas Titih dans toute sa splendeur est l'élément visuel majeur de cet opus : elle est tout simplement incroyable de réalisme avec ses colonnes et ses voutes blanches, mélange d'architectures romane et gothique. On y retrouve Denethor, dernier intendant en date du Gondor, qui semble avoir perdu l'esprit avec la perte de son fils chéri Boromir, tandis qu'il tance plus souvent qu'à son tour son cadet qui ne démérite pourtant pas, le capitaine Faramir.
Lorsque le temps du siège de la cité blanche viendra, ce sera le fracas des armes dans une bataille qui ne me semble pas posséder son pareil dans les annales du cinéma. La charge des milliers de Rohirims, contre laquelle se heurtera plus tard celle des olifants, est simplement épique !
La façon dont Aragorn accepte enfin son héritage, tout d'abord en recevant l'épée d'Isildur reforgée, la légendaire Anduril, puis en reprenant à son compte le pacte passé, avec ceux qui sont devenus des spectres, par son aïeul est parfaitement réussie.


Tous ces moments incroyablement forts sont appuyés par une musique aux accents dantesques qui me fait frémir à chaque fois. Je pourrais citer le moment où les bûchers sont enflammés afin d'appeler le Rohan au secours du Gondor mais aussi le couronnement du roi du Gondor suivi de l'apparition d'Arwen. Et que dire lorsque Aragorn, les elfes et les hommes rendent hommage au courage inouï de celui qui aura porté son fardeau jusqu'à son terme ? La grande classe de ceux qui ont de l'honneur ! A ce moment-là, la grâce de ce film me transcende littéralement et je conserve pour plusieurs jours les traces de cette épopée unique.


Les scènes de fin qui n'en finissent pas, depuis les flancs de la montagne couvertes de lave au retour de Sam en la Comté, me font penser aux cercles concentriques d'une pierre jetée dans l'eau : il n'y a pas de véritable fin à cette fable et le quatrième âge s'ouvre enfin sur l'ère des hommes simples mortels.
L'histoire future reste à écrire...


La conclusion cinématographique de cette trilogie est à mes yeux la plus réussie des trois et j'entends encore dans ma tête la voix d'Annie Lennox qui résonne à l'infini sur la musique de fin...

Apostille
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le 29 déc. 2012

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