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Premier de deux téléfilms (il devait y en avoir 6, on n'ira pas plus loin qu'un "chien des Baskerville" assez raté) cherchant à installer un plutôt dynamique et convaincant Ian Richardson en Holmes...
le 10 sept. 2023
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Il était deux célibataires...
Habituellement, une mémoire d'exception me garantit de relire chaque nouvelle ou de revoir chaque adaptation comme si c'était la première fois ; mais celle-ci s'assurant de donner tous les éléments du mystère dès les cinq premières minutes, m'a procuré la rafraîchissante expérience de découvrir un Holmes avec cinquante wagons de retard sur moi, quand il ne souffrait pas tout simplement d'un dangereux manque de bon sens (confier un bien convoité par des criminels à une victime ainsi désignée).
J'ajouterai que votre serviteur, continental imberbe féminisé et décadent, peinait à différencier les vieux moustachus bedonnants, d'où ma confusion entre Watson et le chef de la police. Par contre, je sais reconnaître un nain lorsqu'il est peint en "pygmée de l'île d'Andaman" (qui devait montrer son dentier pointu par un rictus chaque fois qu'il était filmé)(et auquel ont été adjoints des grognements de bête sauvage en postproduction). Etant donné qu'il est parfaitement capable de se retenir de mordre tant qu'on ne lui en intime pas l'ordre, je suppose que le nourrir de viande crue jetée au fond de sa fosse faisait partie du spectacle.
On retrouve tous les sympathiques clichés habituels des adaptations de SH : Holmes enfermé dans son appartement encombré de fumée de cigares, Holmes s'adressant maquillé à un Watson mystifié, ce dernier vieux célibataire s'entichant de la demoiselle en détresse ("You know *my dear *Watson, la dernière charmante personne que j'ai rencontrée avait assassiné ses trois enfants. - Sacré Holmes, toujours le mot pour rire! Ah ah!") , les supplétifs vagabonds indicateurs underaged et underpaid de Holmes, la traque des criminels grâce au flair de l'impavide Toby (filmée d'une manière assez amusante au gré de divers moyens de locomotion - "I fancy that old leg wound of yours is not game for a six-mile trudge?" demande Holmes à Watson)...
Passée la démonstration initiale de perspicacité surhumaine sur les circonstances du crime, Holmes n'en rame plus une jusqu'à la fin, quand il se bat avec un nain (blimey!), puis avec un haltérophile (by jove!), et manque de se faire piétiner par un cheval de manège (good lord!). L'affaire se conclut par une "trépidante" poursuite diurne jamesbondieuse entre bateaux à vapeur, dont la fumée remplace le smog des autres scènes extérieures (allez savoir si elles se déroulent la nuit ou le jour dans un patelin aussi pollué).
L'ambiance visuelle représente d'ailleurs le point fort de cette adaptation, qui ne ressemble pas du tout à un téléfilm, et n'est pas ennuyeuse malgré une intrigue un peu poussive. Le Holmes incarné par Ian Richardson est souriant et sympa, et la jeune première est mignonne (Lunghi, ça fait pas trop Anglaise de souche). Je ne sais pas si c'était toujours volontaire, en tout cas j'ai bien rigolé.
Cette enquête aux ramifications indiennes a clairement inspiré celle de l'appréciable Young Sherlock Holmes produit par Spielberg.
Créée
le 5 févr. 2020
Critique lue 674 fois
8 j'aime
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