Le Transporteur 3 par Florian Bodin
C'est dommage quand même, j'ai voulu y croire. Le deuxième volet commençait déjà à sombrer dans le ridicule, Leterrier ayant vendu son âme aux ricains pour nous produire un épisode complètement sorti du contexte du premier épisode. Mais malgré tout y avait encore cet esprit bon enfant, on rigolait et on prenait suffisamment son pied pour oublier les défauts du film.
Mais pendant que Louis finissait d'imposer sa vision de L'Incroyable Hulk au monde, Olivier Megaton reprenait la barre pour un troisième, et on l'espère, dernier épisode du transporteur. Malheureusement là ou Leterrier arrivait à imposer son style et son dynamisme dès le début de l'intrigue, ici le scénario de nouveau écrit par le ô combien productif Luc Besson préfère continuer dans la voix américaine, si bien que ça en devient carrément outrancier et merdique. Du coup Megaton essaie de s'en sortir du mieux qu'il peut, en essayant d'imposer un peu de dynamisme à une intrigue prévisible, mal amenée et sans envergure sur fond d'écologie et de déchets toxiques.
Résultat, c'est mou, et même si heureusement deux scènes de combat bien chorégraphiées nous rappelle qu'on est devant un film Europa, on se fait royalement chier. Une structure inintéressante (action, romance, action, investigation...) et surtout des dialogues qui frisent carrément le néant à base de saucisses et de schnitzel, sincèrement on se demande où Besson à pu pêcher ça.
En bref Le Transporteur 3 c'est : une Audi conduite par un gros baraqué dans un costume, une pute russe du bois de boulogne, un inspecteur français encore plus inutile qu'auparavant, des faux raccords monstrueux et des scènes toujours plus WTF comme l'idée de faire remonter une voiture d'une tonne et demi grâce à des ballons remplis d'air. A oublier.