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Notes sur le film : Film du direct après-guerre, Le Troisième Homme ouvre une réflexion sur la déliquescence morale de l’Homme dans les heures les plus sombres. Ayant une image naturellement très positive de son ami (Orson Welles) qu’il pense tragiquement disparu dans un accident routier, Joseph Cotten le retrouve finalement après 1h de métrage, changé radicalement en trafiquant de pénicilline et criminel du quotidien, qui envisage même lors de leur première vraie rencontre dans une fête foraine de tuer son ami en le précipitant dans le vide, avant d’évacuer rapidement cette terrible idée. Le personnage d’Orson Welles est surtout vu comme un poison social dans le contexte de l’après-guerre, alors que l’indicible horreur du conflit a changé les hommes et leur nature profonde. Une Vienne défigurée illustre cette idée du Beau et du Bon oubliés après l’horreur, avant qu’Orson Welles retrouve les égouts, désormais son habitat naturel, pour y mourir. Symbolisme souterrain et esthétisme sublime pour un grand film.

PepeLucho
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