Tarantino le 9ème Salopard

Après les excellents Inglorious Basterds et Django Unchained, on pouvait s'attendre à un nouveau chef d'oeuvre du réalisateur déjanté qu'est Tarantino, or je n'ai jamais été autant déçu par un réalisateur que par ce film. Tourné en panavision 70mm on aurait pu croire à une image travaillée, sublime, avec, ce qui aurait été normal pour western, de nombreux plans de paysages grandioses, de gros plans sur les yeux bleus de Kurt Russell, un sang d'un rouge vif éclatant, des séquences d'actions incroyables, mais rien il s'agit d'un simple huit clos raciste et misogyne construit plus comme un film d'horreur auxquels il ne cesse de se référer comme Evil Dead et The Thing que comme un western et il faudra attendre plus d'une heure de film pour entendre le premier coup de feu. Malgré la présence à la musique du grandiose et toujours excellent Ennio Morricone, le film faiblit par un thème musicale absent car absolument pas mémorable.
Dans ce film Tarantino cherche à repousser toutes les barrières morales en insérant dans son film une vulgarité à vomir en commençant par l'annonce du titre totalement mégalomane"Le 8ème film de Quentin Tarantino- The Hateful Eight" lorsque l'on est réalisateur confirmé et admiré partout à travers le monde, il est totalement inutile et enfantin de préciser qu'il s'agit du 8ème film de son oeuvre c'est prendre le spectateur pour un con. On peut également souligner la futilité des chapitres qui ici n'apportent rien au film. Les connaisseurs de films d'horreur et notamment les films cités précédemment Evil Dead et The Thing, verront que Tarantino s'y réfère de manière grossière et vulgaire, il n'hésite pas à plagier ces films sans que une fois de plus ces références fasse avancer l'histoire s'y tenter qu'il y en ait une.
Tarantino tente également, faute d'avoir une histoire correcte à raconter, de se référer bêtement aux films qui l'ont fait connaître que sont Reservoir Dogs et Pulp Fiction, malheureusement en voulant plaire aux fans de la première heure, Tarantino ne fait que nous servir du remâché pendant 2h47 car ce film ne traite d'aucun sujet particulier, et ne possède aucune forme d'humour valable mais cela n'est qu'un avis personnel.
Attendu comme un chef d'oeuvre les 8 Salopards dont Tarantino est le neuvième est un navet pur jus. Que ceux qui s'attende à voir un super film s'attendent à être déçus.