L'art de faire couler le sang.

Un bon vieux Tarantino comme on les aime. (Non. Ne partez pas encore à la vue de cette expression désuète, promis j’arrête) Une précision dans l’ambiance générale et dans le cadrage, un casting fidèle au réalisateur, une bande-son originale. « The Hateful Eight », qui se déroule à huis clos, a su me hérisser le poil autant par sa violence (encore plus exacerbée que d’habitude avec des gerbes de sang plus réalistes) que par ses situations grotesques et ses dialogues sombrement comiques.

Cela dit si j’avais à émettre une ou deux objections (qui n’assombrissent que peu le tableau selon moi) :
L’un des ingrédients préférés de Tarantino, ce sont les scènes interminables caractérisées par leur calme olympien et leurs dialogues justes. Et cette particularité est généralement très efficace. Pourtant dans les 90 premières minutes, il y a eu quelques longueurs qui auraient pu être raccourcies sans perturber le style ni la narration. Des longueurs qui pour moi n'étaient pas nécessaires et ne servaient qu’à rallonger la durée du film afin qu’il rentre dans les critères de sélection hollywoodiens. De toute l’œuvre de QT, c’est le seul film (hormis Jackie Brown) où j’ai regardé ma montre.
Un univers peut-être trop prévisible au bout du huitième film. En tant qu’admiratrice inconditionnelle du style Tarantino, je n’ai pas eu de surprise quant à la narration ni au déroulement de l’action. Mais je concède qu’à trop analyser chacun de ses films, il fallait bien qu’un jour je finisse par trop anticiper.

Toutefois, malgré ces petits bémols, « The Hateful Eight », 8ème œuvre de Tarantino, complète la liste avec brio !