Deux anges, Damiel et Cassiel, errent dans les rues de Berlin depuis la création du monde, ils suivent les berlinois et écoutent leurs pensées, sans pouvoir interagir de près ou de loin avec eux. Ainsi, pendant les deux tiers du film, nous suivons les anges à travers leurs pérégrinations mélancoliques et sans émotions.
On passe d'un plateau de cinéma, à un métro puis à un terrain vague avec toujours le même sentiment de calme et de tristesse.
À noter, le magnifique jeu des deux acteurs, qui tout en sobriété arrive à exprimer toute la profondeur de leur personnage torturé par leur nature.
Puis Damiel décide de quitter les immortels pour rejoindre le commun des mortels afin de vivre le grand amour avec Marion, jeune trapéziste en manque de repère, et la, tout s'accélère, le film passe du noir et blanc à la couleur, Damiel assiste à des concerts de rock, boit des cafés, fume des cigarettes, bref, il vit enfin, sous les yeux tristes et mélancoliques de son ancien ami et collègue Cassiel.
Un film qui en dit beaucoup sur la vie, la mort, les droits et les devoirs.
Je recommande de vive voix.