Le Baron au pays des merveilles

Regarder "les aventures du Baron" c'est laisser libre accès à son âme d'enfant et se remémorer à quel point l'imagination humaine est riche & complexe.
Mr le Baron, avec son image du vieil homme sage et responsable, brise tous les codes en narrant ses récits loufoques et rocambolesques où il défie sans cesse la mort pour nous prouver que rien n'est impossible et qu'il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux.
Bizarrement c'est Sally, petite fille courageuse, qui ramène chaque fois le Baron à ses responsabilités. Une dualité complémentaire mais inversée.

Terry Gilliam nous offre donc un conte fantastique riche en couleur et en péripéties avec une mise en scène rythmé et un soin particulier apporté aux décors, simplement fabuleux, et aux costumes.
Comme toujours, derrière la narration du Baron et de ses aventures burlesques & héroïques, se cache une critique virulente de la société contemporaine, personnifié en la personne du dirigeant de la ville Horatio Jackson.

Esthétiquement le film est un déluge de trouvaille inventive notamment la scène d'ouverture au théâtre. Quant aux acteurs, ils incarnent à merveille leur rôle, surtout John Neville qui habite littéralement son personnage.

Toutefois le film souffre de quelques longueurs, en particulier le périple sur la Lune, qui s'éternise quelque peu par rapport aux autres pérégrinations des héros.
Et malgré toute la générosité de Gilliam, le film sonne parfois visuellement un peu vieillot et dépassé.