Un sympathique et inoffensif nanar transalpin. Gentillet, débile et régressif.

La tribu de baladins "les Ragniks" est attaquée par les troupes du tyran Kadar. La reine de la tribu est faite prisonnière, tout comme les frères jumeaux Kutchek & Gore. Ces derniers sont séparés et réduits à l’esclavage. Ils ne tarderont pas à mettre à profit leur imposante stature pour devenir gladiateur. Mais une fois dans l’arène, ils refusent de se battre et vont s’allier pour se libérer du joug du tyran et libérer leur reine.


Les italiens d’étaient déjà attelés à copier des films d’heroic-fantasy dans la lignée de Conan le barbare (1982) ou Dar l'invincible (1982), avec Iron master, la guerre du fer (1983) d'Umberto Lenzi. Cette fois-ci, avec Les Barbarians (1987) il s’agit d’une coproduction italo-américaine produite par les célèbres cousins de la Cannon : Yoram Globus & Menahem Golan et réalisée par l’italien Ruggero Deodato (Cannibal Holocaust - 1980). Malgré le fait que le film ait fait un bide retentissant au box-office, il n’en reste pas moins connu (et moqué) pour la prestation de ses acteurs principaux, à savoir les frères jumeaux Peter & David Paul, deux culturistes à la carrure colossale. Après une première apparition dans S.O.S. Taxi (1983) Joel Schumacher, puis dans Le Kid de la plage (1984), c’est dans leur 3ème film, grâce à Ruggero Deodato qu’ils connaîtront la consécration.


Si vous vous attendiez à voir un film d’heroic-fantasy sérieux, dark et violent, passez votre chemin. Ce film est clairement un nanar, qui s’assume et divertit pleinement. Les producteurs avaient capitalisé sur les deux « monstres de foire », l’ennui, c’est qu’ils ne savent absolument pas jouer la comédie et avec un budget de 4 millions de $, le réalisateur a bien été obligé de remanier son script pour éviter que son film ne vire à la catastrophe, raison pour laquelle il lorgne très clairement vers la comédie parfois parodique.


Un scénario crétin, des décors moisis, une musique abjecte et surtout, des acteurs qui cabotinent (mention spéciale à l’étonnant Franco Pistoni grimé en aztèque avec son visage émacié et ses yeux globuleux ou encore Michael Berryman avec sa corne de rhino sur le front et qui ne cesse de hurler). Ajouter à cela, quelques grands noms du cinéma bis, tels que Richard Lynch (Invasion U.S.A. - 1985) & George Eastman (Porno Holocaust - 1981) et signalons tout de même, parmi toute cette testostérone, la présence de la ravissante Eva LaRue.


Concernant les frères Paul, il est amusant de constater à quel point on les avait badigeonnés d'huile. Pendant 90min, ils ont les muscles suintants, étincelants, voir huileux (c’est limite si cela n’en devient pas répugnant). Concernant leur prestation, on pourra être honnête et reconnaître qu’ils font moins les pitres que dans leurs films suivants (À chacun sa loi - 1992 & Jumeaux Jumeaux (1994) où le cabotinage prend tout son sens.


Au final, il en résulte un sympathique et inoffensif nanar transalpin (réalisé dans la région des Abruzzes). Avec une pléiade d’acteurs qui cabotinent et avec en point d’orgue, la performance des frères Paul (chaque frangin pourrait être décrit par « un cerveau d’enfant dans une montagne de muscle »). C’est gentillet, débile et régressif.


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le 20 févr. 2021

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