Le cheval c'est trop génial

Je ne suis pas une grande habituée des documentaires alors en allant voir Les Cavaliers des terres sauvages je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais selon moi un documentaire sert à apprendre sur des sujets précis pour mieux appréhender le monde. Et malheureusement ce documentaire ne raconte rien, c'est une heure et demi de très jolis plans.

Tout est tellement esthétisé que l'on finit par se demander si l'on regarde vraiment un documentaire. Les scènes de dialogues sont comme l'ensemble de l’œuvre très travaillés, à tel point que l'on finit par se demander si l'on ne regarde pas une fiction. Généralement deux protagonistes se faisant face ou cote à cote, dans un plan symétrique. J'avais l'impression qu'on les avait placés là et fait répété leurs dialogues.

Cette confusion elle se ressent tout le long, d'autant plus que le propos est abstrait. Car oui ça ne raconte rien. On regrettera un angle trop peu politique qui aurait pu nous permettre de comprendre les enjeux des gauchos. Il y a bien une scène à l'école où l'on impose le port de l'uniforme à la jeune fille qui dure cinq minutes et c'est presque tout. De nombreux sujets auraient pu être développés tout au long du documentaire mais malheureusement c'est une vision édulcorée des gauchos qui restera. Je ne peux m'empêcher d'y voir un œil occidental fantasmant sur un peuple reclus, finissant par en faire une photo exotique et dépolitisant.

En conclusion, un très joli documentaire dont on se souviendra pour ces sublimes images, tant et si bien que l'on oubliera de quoi il parlait, ou voulait parler.