Un Génie (L'esclave) , Trois Associés , Trois Cloches (Trappeur ,Chasseur de Scalp et sa compagne)

M'attendant à trouver de réels tueurs scalpant , "The Scalphunters" est une surprenante parodie philosophique entre les Blancs et les Noirs ainsi que les Apaches,

Kiowas . Loin de m'imaginer que ce western aurait un traitement loufoque , burlesque et aussi lourdingue , ce troisième long métrage de Sydney Pollack signé la son tout premier western . Divertissant , il fait donc ce choix ou l'aventure est peu présente ( l'attaque des chasseurs de scalp inversés -les blancs qui scalpent et les Indiens qui font office de cavalerie- est une séquence rapide dont son introduction basée sur des faits historiques ne cherche plus aucun réalisme ) .

Ce film est loin d'être ennuyeux ; loin d'être dépourvu d'humour , il se laisse regarder sans déplaisir. Sa mise en scène sur ces paysages sont très beaux , ainsi que les costumes . La musique d'Elmer Bernstein n'est pas loin de me faire rappeler ce qu'il avait composé pour John Sturges à son "The Magnificent Seven" . Cependant j'aurais quelques reproches a faire à ce film qui démystifie (en bien) le western hollywoodien : la crédibilité des Indiens en engageant visiblement des acteurs blancs grimés ou encore des Mexicains qui nuit un peu au film . C'est pas comme si nous étions à l'âge d'or du western ; bien au contraire elle était révolu ; on est dans une époque ou justement ou l’industrie et la culture étaient déjà en train de changer, et que ce changement allait devenir inévitable (et c'est ce que ne manquera pas de faire Eastwood avec son "Josey Wells" entre autre metteur en scène et autres metteurs en scène de cette génération ) . Et il est dommage que ce film qui ne cache pas son désir de sonder les avancées progressistes d’une nation à l’aune de ses fondations n’ait pas été plus attentif à la crédibilité des indiens .

Quand à la prestation des quatre acteurs principaux ; on va dire que le contre-emploi de Burt Lancaster est assez énorme , Ossie Davis dans celui de l'esclave plus que finaud est audacieux . Je dois dire que ce duo imprévu de ce trappeur et de cette esclave noir évadé ressemble fortement à un mixe d'un seul et même homme : celle du trappeur noir James Beckwourth , qui fut chef des Crows éclaireur pour l’armée, explorateur des Rocheuses dont son nom a été gommé des récits officiels https://user.xmission.com/~drudy/mtman/html/beckwourth/index.html . Le rôle de Shelley Winters m'a fait un penser à la tenancière du "Daisy Town" de Lucky Luke (Morris & Goscinny inspirés par ce film ? le long métrage animé était sorti en 1971 pour que sa BD elle ne sorte 12 ans plus tard) , on en a pour notre argent ; et le vent de folie porté par Telly Savalas est "décoiffant ^^" . Autre reproche à faire à ce film c'est cette cette bagarre sans vainqueur final où la boue empêche de distinguer le blanc du noir . Ce motif de la fable à cette scène est maladroit et un peu gauche .

Sinon , "Les Chasseurs de scalps" remettait en question les codes western traditionnels du genre et qui réussissait de nous servir une bonne comédie tout en ne négligeant pas le sort réservés ou plutôt le châtiment de ces tueurs d'indiens .