Premier film de Paradjanov pour ma part , un jeune homme tombe amoureux d'une fille vivant dans la famille rivale au jeune homme. Le père de cette jeune fille tue d'ailleurs le père du garçon lors d'une altercation dans une église. Au final le scénario des chevaux de feu s'est petit à petit évaporé de ma tête lors du visionnage tant j'était scotché devant le visuel de l'oeuvre, même si il était toujours en tête et que c'est un récit poignant. Le film nous fait vraiment prendre part au sein d'une communauté de chasseurs cueilleurs perdu en pleines Steppes d'Europe de l'Est , le style de caméra de Paradjanov très dynamique est vraiment novateur par rapport contexte dans lequel le réalisateur à du faire son film (Dictature d'Europe de l'Est, énormément de restrictions dans le milieu du cinéma à cette époque). La scène d'ouverture fait balader la caméra dans un tourbillon infernale dans un espèce de marché ambulant avec des protagonistes chantant, dansant, buvant , criant. Le film propose des multitudes de couleurs à contempler , des couleurs très vives , très chatoyantes.


Les chevaux de feu, c'est aussi un genre de rite de passage, énormément de symboles religieux peuplent le film et l'on prend par aux pratiques déistes des personnages avec beaucoup de fascination. L'oeuvre nous permet aussi une familiarisation avec ce peuple sur ces coutumes et mœurs (notamment les scènes de mariage, le rapport avec l'alcool...). Je vous invite grandement à contempler cette oeuvre de presque deux heures, à la frontière du métaphysique , dans un réel que l'on aurait jamais penser. Plutôt content de connaître cette oeuvre , malgré certaines scènes dans le film que je ne comprenait pas sans doute par manque de connaissance sur certaines choses dont parlais les personnages lors des dialogues. Bref, un Romeo et Juliette perdu dans les Carpates pour certains , mais surtout une intime histoire d'amour doublé d'une histoire aux frontières de tout, loin de tout, mais proche du beau.

Louleh
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le 26 janv. 2016

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