3
le 27 janv. 2021
Scènes de l'ennui conjugal
Alors c’est truc qui aime machine mais qui aime bidule, alors truc part oublier ça en week-end et rencontre machine 2, la copine de son cousin tartempion qui sortait avant avec machine 3, et en fait...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
« La beauté sauvera le monde », écrivait Dostoïevski. À l’heure où le monde culturel souffre démesurément des conséquences de la crise sanitaire liée au Covid-19, nous autres, passionnés de théâtre et de cinéma, souffrons en silence, privés de la part de beauté que chaque œuvre nous délivrait. Et c’est ainsi, désormais, qu’on sauvera le monde, paraît-il… Dans l’attente d’une réouverture prochaine, lorsque, peut-être, on estimera que la culture est certainement plus « essentielle » que de pouvoir s’offrir une machine à raclette chez Darty, on se remémorera quelques bons moments passés dans les salles obscures. Et parmi eux, ce drame d’un peu plus de deux heures, Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret, qu’on a eu la chance de voir entre deux confinements.
Si vous aimez les récits enchâssés façon Jacques le Fataliste de Diderot (1796), Erik Satie et ses Gymnopédies qu’on connaît par cœur, les interlocuteurs qui se parlent sans jamais se couper la parole, qui utilisent le passé simple et qui ne font même pas les élisions du langage parlé, foncez voir ce bijou. Voilà pour la forme. Pour le fond, il est question d’amour, parce que c’est tout ce qui compte. D’amour, de désir, d’histoires qui auraient pu et d’histoires qui ne pourront pas. Il est question de ces attirances insensées qui viennent perturber le quotidien, tout bousculer jusqu’à rebattre totalement les cartes de nos existences. Il est question de jalousie, de possession, de cet autrui si distant, si présent… Et si jamais… ? Les histoires racontées sont celles qu’on a vécues ou qu’on a fuies, dont on a eu l’audace ou la lâcheté, selon les points de vue. Le tout sans aucune mièvrerie, sans malhonnêteté, avec toujours un ton très juste et des acteurs – quatre principaux – particulièrement doués. Un film à voir, dès que les autorités nous en redonneront l’occasion.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 22 janv. 2021
Critique lue 380 fois
3
le 27 janv. 2021
Alors c’est truc qui aime machine mais qui aime bidule, alors truc part oublier ça en week-end et rencontre machine 2, la copine de son cousin tartempion qui sortait avant avec machine 3, et en fait...
le 16 sept. 2020
Il est de ces films pendant lesquels vous avez ce sentiment étrange et émouvant de vivre plus intensément, comme si vous faisiez corps avec les destins qui s’offrent à vous. On y sort forcément...
le 30 sept. 2020
Adorant le travail délicieux d'un Eric Rohmer, cela faisait longtemps qu'on suivait les films d'Emmanuel Mouret, chez qui on reconnaissait une sorte de disciple de notre metteur en scène favori, en...
le 16 déc. 2016
« Un président n’est pas simplement investi d’une action, il porte aussi les valeurs de notre pays », a affirmé Emmanuel Macron en se déclarant candidat à l’élection présidentielle. En neuf mois,...
le 11 nov. 2016
Critique d'Adlene Mohammedi Le livre d’Aude Lancelin (« Le monde libre », publié aux éditions Les liens qui libèrent) n’est pas passé inaperçu. Après une sortie discrète, les attaques et les...
le 4 mars 2016
L’association L214 vient de révéler les nouvelles exactions des employés d’un abattoir (pourtant certifié bio !) dans le Gard, la crise agricole ne va qu’en s’amplifiant et le chômage ne connaît pas...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique