La vraie, l'unique scène d'anthologie de ce film n'est pas celle des deux héros (?) conversant au bord du fleuve, quoi qu'en pensent Peter Bogdanovich et consorts.
La vraie scène d'anthologie est brève et cependant, sur le plan humoristique particulièrement, elle surpasse toutes les autres.
Mais ce n'est pas là ce qui doit le plus nous surprendre.
Le plus surprenant est que cette scène - ou quelqu'autre parfaitement similaire quant à l'esprit - que nous avons déjà vue à de nombreuses reprises, dans de multiples westerns, des films d'aventure (Indiana Jones) et d'autres genres de films, de ces films qui mettent face-à-face le héros (?), notre (?) héros (?), et, disons... « l'autre », que cette scène qui est en somme devenue un grand classique de cinéma, nous ne nous en lassions pas.
Au cas où vous ne l'auriez pas encore deviné je la résumerais comme suit :
Par une nuit paisible, notre (?) héros (?) (James Stewart) et une gonzesse, pas vilaine, ma foi et pas farouche (ce qui ne gâte rien) bivouaquent dans le désert. La conversation va son train, les affaires de notre (?) héros (?) sont plutôt bien engagées... et voilà-t-il pas que...
Un redoutable guerrier indien, un sauvage parmi les sauvages... se pointe, tranquillement, la gueule enfarinée (passez-moi l'expression)... pour se prendre une bastos dans le buffet et s'effondrer piteusement aux pieds de notre (?) courageux (?) héros (?). Je ne sais pas ce qu'il s'était imaginé cet indien (un tarot à trois ?) mais il m'a bien fait rire ! N'est-ce pas qu'ils nous font bien rigoler, nous autres (?), à tous les coups ?