Y'a plus de saisons
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Après sa révélation mondiale en 2016 avec Your Name, Makoto Shinkai nous propose cette année son nouveau film aux élans météorologiques sur fond de dérèglement climatique : **Les Enfants du temps (Weathering with you)*. Hodaka, jeune lycéen, fuit son île pour rejoindre Tokyo. La ville est alors soumise à une pluie constante. Il tente désespérément de trouver un travail pour gagner de l’argent et subvenir à ses besoins. Il arrive finalement à entrer dans la rédaction d’une revue dédiée au paranormal où il sera chargé d’une enquête sur les prêtresses du temps. Au cours de son enquête, il rencontre Hina qui serait apparemment une fille-soleil…
Toujours inspiré par le Tokyo contemporain et les mythes et légendes ancestraux, Makoto Shinkai nous livre un magnifique récit fantastique empreint d’un ton similaire à son précédent succès.
Le réalisateur a sa propre perception de Tokyo comme jamais on nous la montre autrement. Un Tokyo presque mystique, un lieu de rencontre, de tous les possibles en bien comme en mauvais. Une véritable jungle urbaine où au beau milieu, tout en haut de la montagne gratte-ciel, un temple de l’immense monde céleste inexploré trône dans l’indifférence et dans l’attente d’être découvert. Une porte de la terrible réalité vers le merveilleux.
Shinkai démontre une fois de plus sa maîtrise exceptionnelle de l’animation. Les transitions d’une scène à l’autre, le niveau de détail, la capacité à faire voir un monde qui nous environne et qui ne cesse d’exister quand la caméra ne regarde plus. De la même manière que Your Name, certaines scènes nous font écarquiller les yeux par leur beauté ou leur soudaineté foudroyante. Il ne laisse rien au hasard. Le film multiplie les détails et participent ainsi à la cohérence et à la richesse de son univers.
Ce film nous fait passer par toutes les émotions : rire, pleure, étonnement, joie. Car en plus de sa maîtrise technique, Makoto Shinkai soigne son histoire pour ne pas retomber exactement dans le même sentier scénaristique que son précédent film. Ses personnages sont comme on n’en voit jamais dans l’animation japonaise s’écartant des stéréotypes des anime ou des très personnels protagonistes de Hayao Miyazaki et se rapprochant donc plus de personnages comme ceux de Mamoru Hosoda sans pour autant qu’on puisse les confondre.
Makoto Shinkai démontre ses talents, affirme sa personnalité cinématographique et affine encore un peu plus son art. Il réalise avec Les Enfants du temps un tour de maître en proposant quelque chose de nouveau et plus poussé. Bref, Les Enfants du temps est beau dans tous les sens du terme.
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Créée
le 12 janv. 2020
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