Les Ensorcelés ou l'importance d'un producteur dans la création d'un film

Pour une fois, le titre français est plus nuancé que le titre original (The Bad and the Beautiful) qui fait très série B. Contrairement à l'affiche, on est bien loin de la comédie romantique entre un homme et une femme à la Cary Grant.


La force de ce film de Minnelli est de porter un regard très juste sur les rapports qu’un producteur peut entretenir avec un réalisateur, des acteurs et le scénariste. Les Ensorcelés se découpe en 3 parties dont la plus longue et la plus intéressante est celle réalisée autour des acteurs et notamment d’une actrice jouée par Lana Turner (♥♥♥). Bien que le début soit un peu long à se mettre en place, on va découvrir toutes les facettes d’un producteur interprété par un Kirk Douglas, tout en élégance et, avec un certain retrait. Ce dernier veut redorer le blason (et c’est peu de le dire !!) de la maison de production de son père sur le déclin.


Son ambition va l’amener à utiliser tous les coups possibles et, même les plus retors, en s’impliquant vraiment avec les personnes qui gravitent autour de lui afin de proposer les meilleurs films d’Hollywood.


Nous découvrons son évolution à travers les souvenirs d’un réalisateur, d’une actrice et d’un scénariste.


Cela permet de véritablement comprendre la place du producteur dans ce monde, en apparence, idyllique. Le réalisateur montre aussi bien les bons côtés que les mauvais des professions que je viens d’évoquer. Malgré une réalisation très soignée et lumineuse, il dépeint, avec réalisme, l’univers impitoyable mais attractif de l’industrie du cinéma américain à travers le personnage de Kirk Douglas dont l’aura est quasi-diabolique ! Je pense que je me suis fait, d’une certaine façon, ensorceler par le long métrage de Vincente Minnelli


Allez, laissez-vous tenter ! Vous ne le regretterez pas !

Créée

le 20 févr. 2016

Critique lue 656 fois

17 j'aime

20 commentaires

Hawk

Écrit par

Critique lue 656 fois

17
20

D'autres avis sur Les Ensorcelés

Les Ensorcelés
Docteur_Jivago
9

Boîte à rêves

De A Star Is Born à Sunset Boulevard en passant par The Barefoot Contessa, quelques auteurs ont su, dans les années 1950, capter à merveille l'univers impitoyable de l’industrie Hollywoodienne, et...

le 30 mai 2018

28 j'aime

2

Les Ensorcelés
Ugly
7

Hollywood sur le grill

Peinture extraordinaire, lucide, précise et en même temps impitoyable des milieux hollywoodiens, les Ensorcelés est sans aucun doute le film sur le cinéma qu'il faut avoir vu pour comprendre comment...

Par

le 8 déc. 2017

20 j'aime

5

Les Ensorcelés
Hawk
8

Les Ensorcelés ou l'importance d'un producteur dans la création d'un film

Pour une fois, le titre français est plus nuancé que le titre original (The Bad and the Beautiful) qui fait très série B. Contrairement à l'affiche, on est bien loin de la comédie romantique entre un...

Par

le 20 févr. 2016

17 j'aime

20

Du même critique

Alien: Covenant
Hawk
5

Alien Covenant : un film hybride !

Après Prometheus, Ridley revient avec une suite que personne n’attendait vraiment. Pile au moment où l’Alien 5 de Blomkamp est tout simplement abandonné. Triste nouvelle pour les amateurs de la...

Par

le 13 mai 2017

39 j'aime

9

Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur
Hawk
9

Critique de Hudson Hawk, gentleman et cambrioleur par Hawk

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce film comique de Bruce Willis, en Arsène Lupin U.S. dans un contexte contemporain. Un film réalisé comme un cartoon qui ne se prend jamais au sérieux, tout en...

Par

le 12 nov. 2010

37 j'aime

30

LEGO Batman - Le Film
Hawk
8

Un Batman coloré qui dynamite son univers avec beaucoup d’autodérision.

Suite au succès de La grande Aventure Lego, Batou a droit à ses propres aventures où il parodie tout son univers depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Tout y passe de la série des années 1960,...

Par

le 5 févr. 2017

36 j'aime

18