Film de science-fiction britannico-américain adaptée du roman de P. D. James, Les fils de l’homme nous emmène dans une dystopie dans laquelle le Royaume-Uni est ravagé par la pandémie, la violence et le terrorisme en raison d’un climat hyper anxiogène qui s’est installé depuis que l’être humain est devenu stérile, et qu’il n’y a plus aucune naissance dans le monde. Un ancien militant idéaliste se retrouve malgré lui embarqué dans un voyage périlleux, lorsqu’il rencontre une jeune immigrée enceinte, qu’il faut à tout prix mettre à l’abri.

Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas vraiment quoi penser de ce film. Il ne m’a pas ennuyé un seul instant, mais il ne m’a pas franchement convaincu non plus. Je n’ai pas d’avis tranché. J’ai apprécié le contexte philosophique et politique de l’intrigue, avec des thématiques qui ouvrent un tas de questions sociétales, environnementales, mais la vision extrêmement sombre de ce voyage dans le temps m’a un peu rebuté. La tristesse et la violence ambiante de l’univers décrit ici m’ont déstabilisé, j’ai trouvé ça excessif, sans pour autant être dénué de sens.

Il y a certains éléments qui auraient gagné un meilleur approfondissement, certaines intrigues ne trouvent pas de conclusion, ou alors, sont survolés, dans ce film tout ne s’explique pas, c’est aussi peut-être pour ça que je suis resté sur ma faim.

Le casting est très sympa. J’aime beaucoup Clive Owen, qui est un acteur avec un charisme fou. J’ai apprécié la performance de Clare-Hope Ashitey et Michael Caine.

Techniquement, le film est spectaculaire, avec des plans-séquences à couper le souffle. La réalisation est superbe. Alfonso Cuaróns se distingue de manière éclatante (pourquoi ne fait-il pas davantage de films ?).

En ce qui me concerne, mon enthousiasme a été limité par un scénario que j’ai trouvé, non pas brouillon, mais imprécis, ou plutôt, insatisfaisant, il y a beaucoup d’aspects frustrants dans la narration. On a parfois le sentiment que la production tente de nous faire une leçon de cinéma, en soignant la forme, mais en survolant l’intensité émotionnelle et dramatique. Le spectacle attaque nos sensibilités sans aucune pudeur ni aucune subtilité, comme si le film était un écorché vif. Quoi qu’il en soit, le résultat est plus qu’honorable, et mérite largement notre attention. C’est un chef d’œuvre, bien évidemment.


Casse-Bonbon

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