Intéressant dans son concept mais traité de manière très pauvre et très orientée, sans parler d'un réalisme désastreux: pourquoi immigrer en Grande-Bretagne alors même que c'est un Etat policier invitant ses citoyens au suicide, victime d'attentats terroristes et parsemé de tributs à moitié sauvage s'attaquant à la population? Quelles sont les motivations de ces autochtones révoltés se battant à coup de gourdin? Quel est l'intérêt de fuir et de mettre en danger le seul enfant, l'unique? Comment un homme touché d'une balle dans le ventre peut-il se tenir droit, courir, sauter, pagayer sans éprouver la moindre douleur? Et surtout, le moment ou toute l'intensité du film se concentre sur ce qui aurait du être un immense moment d'humanité: l'accouchement, 2 minutes montre en main, plat, rien, aucune émotion, rien n'en ressort a part du flanc (de toute façon, vu à quel point il a été secoué, le pauvre gamin ne sera vraisemblablement pas une lumière).

Je passe la formidable idée du sang sur la caméra qui a été soulevé précédemment et qui vient sortir le spectateur brutalement de l'intensité d'un combat où les motivations semblent absentes d'un côté comme de l'autre, celui-ci se rendant soudainement compte qu'il est bien assis dans son siège et à la limite de la somnolence.

PS: je ne comprends toujours pas comment des réfugiés perclus dans une réplique d'un ghetto parviennent à obtenir des armes alors que les autochtones anarchistes anglais en sont encore à jeter des pierres sur des trains ni même comment ils arrivent à sortir de ce tas de misère une orange importée des terres Andalouses.
UgoGiganti
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le 9 janv. 2011

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le 25 juil. 2012

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