Un film que j'aurais sans doute fustigé ou que j'aurais carrément abandonné en cours il y a pas deux ans de cela. C'est d'un gauchisme exacerbé tellement flagrant, théorie du genre, homosexualité, bisexualité, transidentité, ça brasse tous les sujets que j'aime. Tous les personnages du film changent, transitent, se transforment, comme vous voulez. On remet continuellement en question le masculin, le féminin et ça hésite pas à montrer ça à travers des images singulières, bizarres, crues....Du coup difficile de se faire un avis, il est clair que Bertrand Mandico n'est pas tout seul dans sa tête et que cette question du genre le turlupine comme beaucoup d'intellectuels-artistes d'aujourd'hui, mais il y a une réelle recherche cinématographique, une volonté de créer des images uniques, mémorables. Donc tout bien réfléchi Les Garçons sauvages, l'épopée fantasmatique, sensorielle, cruelle, de ces petites ordures (campée par des femmes), leur recherche et découverte de leur sexualité (oui absolument tout est sexuellement exacerbé dans le film, notamment l'île et sa flore luxuriante) est tout de même intéressante à regarder ne serait-ce que pour son esthétique, sa plasticité. On ne sait pas quoi penser de ce genre de film, sommes-nous dégouté, fasciné par ce qu'il se passe à l'écran ? En tout cas on ne peut pas enlever à Mandico son désir ardent de procurer des chocs visuels, de questionner le média comme la société en les redéfinissant à sa manière (une manière parmi d'autres mais qui a le mérite d'être inspirée). Je n'arrive pas aux mêmes conclusions que lui sur ces sujets mais le cinéma doit être un reflet de la liberté et en cela j'applaudis l'audace.