Clairement, ce dernier Gardiens de la galaxie clôt quelque chose, certes un peu maladroitement (la fin tombe étonnement comme un cheveu sur la soupe), mais Gunn n’a pas menti sur son projet de trilogie, essaie autant que possible d’amener chaque arc de chaque personnage à une conclusion, et finalement, au-delà des chansons rock, des blagues un peu débiles et de l’avalanche de visuels chatoyants, ce qui ressort le plus, c’est l’attachement du réalisateur pour cette bande de bras cassés. À mesure que la fin approche, ils ont tous un moment où ils sont mis en valeur, avec une sincérité qu’on ne voit pas dans les autres occurrences de cette méga-franchise, un mélange de tendresse et de candeur qui élève définitivement les Gardiens de la Galaxie au-dessus des autres franchises Marvel, tout simplement parce qu’il y a ici un supplément d’âme, un cinéaste pour qui c’est important, qui se soucie de ses personnages, parfois de façon un peu gauche, mais toujours avec une grande honnêteté, avec des acteurs visiblement tous heureux d’être là et de se donner la réplique une dernière fois, leur sens de la camaraderie étant tangible à l’écran, d’autant plus quand on sait qu’ils se sont tous mobilisés lors du renvoi de James Gunn pour convaincre Disney de le reprendre.
Tant pis si certains canevas narratifs sont trop fonctionnels, cela n’empêche pas les 2h30 de passer toutes seules, et de faire de ce troisième volume une belle réussite, un long-métrage qu’on aura envie de revoir parce qu’il porte un cœur qui bat la chamade à toute vitesse, sans se soucier une seconde de ce qu’il y a autour et après.
Bien plus qu’une énième production de Kevin Feige, les Gardiens de la Galaxie Volume 3 est bel et bien un film de James Gunn, à qui on a laissé les plein pouvoirs pour faire son baroud d’honneur, tirant complètement profit de l’énorme budget alloué pour offrir un spectacle haut en couleurs et fabriqué avec soin, avec bien plus d’humilité et de rigueur que sur le second film.
Et tout ça est au service de personnages qui lui sont très proches, pour qui il témoigne d’un dévouement total, comme si bien au-delà de la marque, de la phase 5 de Marvel et des énormes implications marketing de cet énorme blockbuster, il n’y avait finalement qu’eux qui comptent.
Ça peut paraître bête dit comme ça, mais ça fait toute la différence.
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