Les granges brûlées c'est principalement le face à face Simone Signoret Alain Delon.
Deux ans après la veuve Couderc, c'est rebelotte dix de der.
Pour la petite histoire la réalisation de Jean Chapot s'est faite dans une collaboration très difficile avec Alain Delon.
Mais c'est juste pour l'anecdote.
Le film en lui même est une banale intrigue policière, nous rappelant par l'ambiance, l'affaire Dominici avec un autre monstre sacré Jean Gabin.
Et ce suspense policier ne nous tiens pas en haleine, je le confirme.
Non le film c'est le face à face, les joutes, le duo Signoret/Delon comme le cinéma français a su mettre en exergue dans des films qui au départ était plutôt quelconque.
Et ce duo fonctionne très bien, mais si je devais donner une victoire aux points, Simone Signoret l'emporterait.
En effet ce rôle de femme forte qui gère toute sa famille, la ferme, et qui au fur et à mesure que cette enquête entre chez elle, elle découvre petit à petit que le ciment de sa famille n'est pas.
Et c'est cette démarche psychologique de cette femme prête à tout pour tous, qui finalement se sent presque trahie par tous.
Que ce soit les filles les fils les gendres la belle fille, elle découvre un visage peu reluisant de ceux pour qui elle donnerait son âme.
Le film est aussi une manière de mettre en avant la rudesse de la vie pour les paysans, avec en plus la froideur du climat de cette région du Haut Doubs à travers cette femme qui semble indestructible.
Et pourtant cette femme se rend compte que sa bataille n'était pas un bataille pour prouver l'innocence des siens, non c'est juste une bataille perdue d'avance, à savoir l'unité de sa famille.