Parcours nocturne dans les rues sombres de New-York !

Pour sa troisième réalisation, Walter Hill s’est inspiré du fait que New-York, principalement son arrondissement le Bronx, était occupé par une multitude de gangs, dans le but construire une production forte en tension et continuellement tendue. Un contexte très intrigant, surtout quand on fait aventurer un gang traqué par leurs semblables, où chacun de ces derniers occupe un quartier de la Grosse Pomme. Rien que l’idée de base scénaristique, j’étais déjà attiré par ce long-métrage. Et ce qu’on peut dire, c’est que le cinéaste a tout misé sur le contexte carabiné de la ville et son environnement glauque, en exploitant à bloc le scénario, tout en le parsemant d’idées ou de situations prenantes. Peu importe comme l’histoire du film avait été écrite, je voulais voir une production dans laquelle un gang se démène sans relâche pour survivre, face à leurs semblables dépourvus de pitié, c’est bien ce que j’ai vu. J’ai relevé plusieurs points positifs pendant le visionnage, prouvant que Walter Hill tenait beaucoup à son projet cinématographique.

Tout d’abord ! Il ouvre son film avec une introduction assez unique dans son genre, la réunion de tous les gangs new-yorkais, dans la même place, à la même période. Voir cette réunion atypique, où les gangs ne se comptent même pas, autour d'un médiateur social, est déjà un point qui nous fascine avec curiosité, surtout que cette réunion a pour but d’unifier les gangs. Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme il fallait, le médiateur se fait abattre par un gang et on fait porter le chapeau à un autre. Suite à ce fiasco, les gangs ne peuvent qu’être plus violents et moins respectueux entre eux, surtout envers les Warriors, lâchement accusés du meurtre et en cavale dans un environnement, où leurs semblables les attendent de pied ferme pour leur faire la peau. Un peu dommage de ne pas savoir si cette réunion était voulue par les gangs ou si c’était uniquement le médiateur qui en a décidé ainsi, il aurait fort intéressant de savoir si les gangs voulaient vraiment casser leurs habitudes, juste pour savoir si les gangs avaient de bonnes raisons de décimer les Warrions. Une simple parenthèse qui ne gâche en aucun cas le potentiel de cette production, tenant parfaitement ses promesses.

Une cavale qui se déroule lors d’une nuitée, des gangs aux coutumes différentes et variées, une division des Warriors pour plus d’action et d’intrépidité, un environnement new-yorkais sombre et oppressant, des musiques faisant régner une atmosphère inquiétante, une ambiance respectivement urbaine, quelques surprises saisissantes, plein de bonnes idées bien exploitées à fond, dans une production avec une mise en scène nerveuse et un casting qui fait très bien le job. De plus, la violence est inévitable quand on découvre que les gangs peuvent connaitre la progression des Warrios en écoutant simplement et régulièrement une chaine radio, cela accentue considérablement l’intensité et le suspense d’une manière forte et efficace. Les Guerriers de la Nuit est tout simplement une réalisation confirmant que Walter Hill soit doté d'un don cinématographique lui donnant la capacité de monter des productions de westerns urbains très respectables et terriblement saisissants. 8/10

Tous les gangs de New-York seront là !