Anthony Mann ne devait pas être quelqu'un de rancunier ; alors viré du tournage de Spartcus par sa star (et producteur) Kirk Douglas, il le retrouve quelques années plus tard dans ce film de commando.
Ce genre était très en vogue dans les années 1950, et il tente un timide retour, avant Les 12 salopards ou De l'or pour les braves, avec un groupe anglais qui part en Norvège, à Télémark, pour détruire un stock d'eau lourde fabriqué par les Nazis dans le but de créer l'arme atomique.
C'est un film très efficace, porté par le charisme de Kirk Douglas, qui n'hésite pas à se mettre très en avant à l'image, au risque de rendre un peu transparent ses partenaires comme Richard Harris ou la suédoise Ulla Jacobsson. On sent l'écriture de Ben Barzman, qui nous présente succinctement les personnages, dont tous ne sont pas blancs, mais l'action reste encore spectaculaire, avec des poursuites à ski, ou le bateau dans la scène finale, qui montre également qu'Anthony Mann était un spécialiste dans le genre.
Les Nazis y sont montrés de manière un peu caricaturale, avec leurs forts accents gutturaux, mais c'est un chouette film, qui passe très vite, et pour une fois qui parle de la guerre dans des contrées nordiques, ce qui n'est pas si fréquent.