Variations sur un thème : ébauche de réflexion en 7 mouvements

Jean Dujardin et Gilles Lellouche tentent de nous montrer les différents aspects de maris infidèles en 7 sketchs faits par 7 réalisateurs différents.

Enfin, quand je dis les "différents aspects", je veux surtout dire les différentes façons qu'un homme peut se laisser diriger par son organe masculin. J'ai en effet trouvé que le message était clair : les hommes infidèles sont quand mêmes de gros cons. Une éventuelle autre façon de penser n'est évoquée qu'une seule fois au début d'un des sketchs et aussi vite oubliée. Je ne dis pas qu'il faut commettre des adultères mais j'aurais aimé un sketch dans lequel on voit l'évolution d'un couple qui est dès le départ très libre, dans lequel les deux savent dès le départ leur opinion l'un de l'autre au sujet des relations extra-conjugales et sont tous deux consentants.

Maintenant, si on accepte ce point de vue, le film a l'avantage de montrer des situations assez variées dont je retiendrai surtout, au niveau de la performance d'acteur, le segment "La Question" avec Alexandra Lamy qui m'a le plus surpris et intéressé. Je voulais surtout que Dujardin ne réponde pas à la question (comme Joey et les autres "Friends" dans l'épisode 16 de la 3ème saison, derrière la porte). Certains segments sont moins convaincants. Je pense à Dujardin en "djeuns" dans la boîte de nuit ou le segment du séminaire de travail (même si j'ai trouvé ce dernier surtout pathétique et que c'est probablement le but du réalisateur). Je dois reconnaître que Canet dans son rôle de faux-cul propre sur lui est assez remarquable et puis, quelle voix ! #IronieComplice

L'ensemble est surtout assez mou et l'idée des sketchs avec des personnages souvent complètement différents peut en dérouter certains (des collègues à moi, par exemple). Et j'ai aussi eu l'impression qu' ils n'ont pas trop su comment terminer le film et ils se sont dits qu'ils n'avaient qu'à assumer ce fait et partir dans un grand n'importe quoi complètement provocateur. Effectivement, la fin est un moment très "What the fuck ??!!"