Une affaire de corruption avec le scénariste William Monahan s'inspirant du scénario original « Infernal Affairs ». Ce qui en fait sa force c'est cette appropriation donnant une nouvelle identité, bien américaine on ne vous le cache pas mais surtout typique à son réalisateur. L'histoire va se regrouper en plusieurs étapes sur l'ascension, la dégradation, et la chute de nos protagonistes ; ce qui fait un parallèle du héros scorsesien et ses thèmes. L'animosité mafieuse parasite les dialogues à coup de gueule tordante avec un casting déchaîné qui apporte énormément à l'identification des personnages. La mise en scène va vers une variété de l'image, impose son design ( l'effet briquette & bar Irlandais, bureau unité etc ) et surtout un rapport flic-voyou ambiguë. Le montage s'emmêle dans cette tragédie humaine sans trop de confusion ( un brin simplet cette romance à trois ) dans un format qui mine de rien est lourd à regarder ( environ 2 h 30 ). La playlist et les compositions de Howard Shore, dont le bon goût n'est plus à mettre en lumière ( hihihi ) , ambiance les quartiers de Boston au rythme d'une cornemuse ou d'une guitare. « Les Infiltrés » est une jolie exécution donnant du sens à ce renouveau dont va profiter le public lambda grâce à l’influence du réalisateur qui est une valeur sûr au sein des foyers.