Propos intéressant, mais tonalité parfois trop grisâtre, plate.
Le paysage: Petit village dans la France des années 80, arrivée de Mitterand Comme président, la guerre froide.
Et quand on zoom plus: Vincent vit dans l'ombre de son grand-frère, celui ci très extraverti à tendance border, qui est en conflit avec le père - patriarche seul, laissé par sa femme, la mère.
Pour rajouter une couche le tout est enveloppée par une histoire d'amour, où le personnage féminin apparaît vaporeux, peu actif voire même allumeuse ... (tu me plais mais surtout reste à Berlin ... ?) mouais.
Vincent est un artiste, et on ne met pas assez en avant cette exploration sonore dans lequel le personnage semble s'épanouir. Alors peut être que c'est mon côté artiste, fan de musique électronique qui aurait voulu approfondir ce volet du film, où on effleure la new-wave et les prémisses de ce qui sera bientôt les raves parties. Vincent est à la croisée, entre musique concrète, sampling et djing.
C'est cette partie là que j'aurais bien aimé voir approfondie. Un personnage porté par ces formes d'expressions singulières, contemporaines et hyper créatives; et comment cela peut refléter les questionnements et les mutations que traversent la jeunesse de cette époque.
Mais boum ça retombe. Le personnage est animée par l'amour pour une fille ... (encore... ) et l'ombre de son frère.
Dommage car la matière de base est bonne avec un réel souci esthétique de reconstitution de l'époque très bien travaillé. Mais ça ne suffit pas.