Le Tarot de Marseille, sans compas ni équerre ?
Je dois bien l'avouer, je m'en suis voulu de rater la diffusion sur Arte à une semaine près. Je me suis empressé de le visionner depuis leur site.
Si j'étais ravi d'avoir enfin un point de vue qui ne croise pas le chemin des francs maçons (remonter le fil de l'histoire des tarots, c'est les croiser à tous les coins de rue), je regrette un peu la petite facilité que l'histoire qui nous est contée s'octroie, celle de laisser les questions en l'air, voire de nous laisser avec encore plus de questions. Le Tarot de Marseille semble être un sujet qui commence et finit systèmatiquement de la même façon, en point d'interrogation, mieux l'accepter d'emblée.
C'est extrèment intéressant d'entendre parler de Platon, de la Divine Comédie et de ce Marsile Ficin, ça nous change des éternelles références à Antoine Court de Gebelin. Il faudra par contre se contenter d'un focus sur seulement trois arcanes : Diable, Tempérance et Chariot. Mais la lecture proposée est vraiment intéressante et incite "relire" les cartes d'une nouvelle manière.
J'en regarderais volontiers une version augmentée de l'opinion des personnes (conservateurs de musée par exemple) que l'on ne croise qu'un peu trop brièvement à mon goût, ou de l'étude d'autres arcanes, pour peu qu'il existe d'autres références avérées quelque part dans la monde, à l'instar de cette fresque attribuée à Botticelli...