Brillant et décalé
Un homme (Géza Morcsányi) et une femme (Alexandra Borbély), handicapés chacun à leur façon, aussi farouches que des animaux sauvages, se croisent tous les jours sans arriver à créer de lien...
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le 24 avr. 2020
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En dépit de son titre trompeur, ce court métrage n’est pas de la pornographie trash mais un documentaire tout à fait kawaï. I don’t want to sleep with you, I just want to make you hard nous fait découvrir le travail des hôtesses de kyabakura, ces clubs japonais dans lesquels les hommes paient pour boire des verres et converser avec des jeunes filles qu’ils n’ont pas le droit de toucher. Les hommes viennent y trouver une bulle de légèreté qui leur permet de décompresser après une journée de travail stressante et avant de rentrer faire face à leurs obligations familiales. L’ultra-codification des échanges les libèrent du poids du choix : ils savent d’avance quoi faire sans craindre d’échouer et d’être jugés puisqu’ils ont payé pour s’assurer de la bienveillance de leur partenaire de conversation.
En filmant de très près ces petites comédies de l’amour, Momoko Seto montre l’étroitesse de la frontière qui sépare le jeu de la sincérité. Des deux côtés, les acteurs rougissent réellement des compliments qu’ils s’échangent protocolairement. Chacun sait que tout est fictionnel (jusqu’au prénom que les jeunes filles utilisent), mais se prend au jeu de la séduction tout de même, au moins le temps de l’échange. Comme l’analyse lucidement la directrice du kyabakura, au bénéfice du doute les hommes se plaisent à imaginer qu’avec eux quelque chose de spécial se produit, que les rires sont sincères et la complicité vraie.
Créée
le 22 juil. 2019
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