C'est par hasard que je suis tombé dessus. Un synopsis prometteur...oui, le synopsis seulement, car le film (qui dure quand même 1h40) est long à digérer. D'autant plus long qu'il ne se passe pas grand chose. J'entends par-là, pas beaucoup de profondeur ni de substance. On est dans un clivage manichéen plat entre banlieusards et des types d'une frange à droite de la droite. Jusque-là, à l'Ouest rien de nouveau. Années 80, les bastons font rage à Paname (les Halles entre autres), la drogue et tout le tralala qui va avec. C'était presque un sport national dans les eighties les affrontements entre skins, punks, arabes, noirs et gauchos/cocos.
Enfin bref, "Les Rascals". On a affaire à la sempiternelle lutte dichotomique entre le faux Bien et le faux Mal. D'ailleurs sur l'affiche du film il est indiqué : "Un film puissant contre le racisme". Bullshit. Faudrait pas prendre les vessies pour des lanternes non plus. Ce qui est gonflant avec ce type de parti-pris, c'est l'orientation bisounours qui est posée d'emblée. Mais les choses ne sont jamais binaires dans la vie. Jamais. C'est pas blanc ou noir, sans vouloir faire de jeux de mots. Car au final, qui sont les méchants ?! L'huile sur le feu est mise de part et d'autre, et ça c'est pas nouveau. Y a pas de bons, y a pas de méchants. Vous voulez encore croire à ce cinéma du "plus jamais ça" ou du "le racisme c'est mal, bouhhhhh". Vous vous trompez. Le racisme c'est pas détester un arabe, un juif, un noir ou que sais-je. Le racisme c'est juste être con, car l'Autre n'entre pas dans les cases de votre imaginaire parfait. No more no less.