À l'heure où les chiffres de la santé mentale sur la jeunesse sont inquiétants, la comédienne Isabelle Carré (pour sa première réalisation) adapte son troisième roman éponyme et livre un message porteur d'espoir.
À travers un sensible récit autobiographique la réalisatrice nous plonge dans la détresse des adolescents, et au cœur de l'unité pédospychiatrique dans les années 80, lieu où l'actrice elle-même a séjourné après une tentative de suicide.
La narration alterne entre les souvenirs en flashbacks de la comédienne dans ce centre, sa vocation naissante en voyant Romy Schneider dans un écran cathodique de l'hôpital, et sa volonté de transmettre à présent l'art comme thérapie aux nouveaux jeunes patients de Necker, à travers des ateliers d'écriture.
La mise est parfois fragile (à l'instar de la détresse morale des adolescents), mais le propos sincère emporte notre émotion et enveloppe avec empathie ce film âpre et doux.