le 8 mai 2025
Critique de Les Rois mongols par JonhkebabVK
Un peu foutoir, une histoire qui peine à convaincre malgré une jolie vision de la crédulité pure de l’enfance …
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
LES ROIS MONGOLS (16,4) (Luc Picard, CAN, 2017, 104min)
Des bocaux remplis de sucreries sont disposées sur le comptoir d’une épicerie, une jeune fille chourave des bonbons, dès que la gérante tourne le dos, pour rapporter un peu de douceur à son jeune frère. La première scène donne le ton. Comme les récipients de friandises, le long métrage – qui prend la forme d’un conte familial social – est tourné à hauteur d’enfants. C’est notamment à travers les yeux de Manon, jeune rebelle de 12 ans et narratrice, qu’on appréhende le récit. Elle vit à Hochelaga-Maisonneuve, quartier pauvre de l’Est de Montréal, hébergée chez sa tante et son oncle car ses parents ne peuvent plus s’occuper d’elle et de son petit frère Mimi. L’épreuve devient encore plus rude lorsque Manon apprend qu’elle et son frère seront bientôt séparés, placés dans deux familles d’accueil différentes. Inspirée par les événements politiques qu’elle suit sur la télévision Radio-Canada, la jeune révoltée va organiser un stratagème et convaincre ses cousins de kidnapper une vieille voisine, afin de revendiquer leurs droits et leurs libertés par le biais d’une lettre anonyme. En situant l’action lors de la crise politique d’octobre 1970 à Montréal, et précisément au moment de l’enlèvement de l’attaché commercial du Royaume-Uni Richard Cross, de l’entrée de l’armée dans les rues de la cité et l’assassinat du vice premier ministre Pierre Laporte par le Front de Libération du Québec (FLQ), le réalisateur tisse une habile toile de fond à cette histoire familiale, mettant en parallèle le déterminisme social et les actions inconscientes de Manon. Une période cruciale de l’histoire du Québec vue de l’intérieur par le regard naïf d’adolescents, restituée par une reconstitution remarquable de l’époque, à travers les objets, les décors, les costumes, les archives télévisuelles, et les chansons de variétés savamment choisies. La révélation du long métrage, c’est bien sûr Milya Corbeil-Gauvreau (Manon). Un jeu riche, authentique. Elle est secondée par l’adorable Anthony Bouchard (Mimi). Luc Picard signe une œuvre émouvante, empreinte d’un regard lucide sur le monde adulte.
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Créée
le 10 déc. 2018
Critique lue 373 fois
le 8 mai 2025
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