The old man was right. Only the farmers won. We lost. We always lose.

Un Western plutôt sympa ce film. J’ai beaucoup apprécié le ton du film, qui se propose de raconter une histoire dans l’unique but de nous proposer un bon moment sans prise de tête. Et il réussit parfaitement. C’est un bon vieux western avec ses clichés, ses défauts et son ambiance si particulière. L’histoire est relativement simple et classique mais terrible efficace. Notamment dans la façon dont elle réussit à donner à chaque personnage son importance, son utilité à l’intrigue pour la faire avancer.


On a le chef de groupe droit et fier (génial Yul Brynner) avec son bras droit fidèle et laconique (Steve McQueen sublime). On retrouve aussi le jeunot qui veut faire ses preuves mais finit par retourner à ses racines (Horst Buchholz souvent hilarant), le mutique qui ne parle presque jamais (James Coburn impérial), celui en proie à ses démons (un Robert Vaughn presque trop discret mais si efficace) ou sa cupidité (superbe Brad Dexter), et puis bien sûr le rustre au grand cœur (touchant Charles Bronson). Et face à eux, un méchant des plus caricaturaux mais si… méchant (Eli Wallach juste).


Outre le rôle donné à chacun des personnages, j’ai beaucoup apprécié les relations tissées entre eux. La complicité entre Brynner et McQueen crève l’écran, une véritable alchimie dès la première scène et cela renforce la crédibilité de l’histoire. J’ai aussi beaucoup apprécié l’histoire entre O’Reilly et les enfants du village, c’est dosé à merveille tout en ayant toujours ce côté un cliché aujourd’hui.


Au final, le seul principal défaut que je trouverais au film, c’est le manque de réel personnage féminin. Oui d’accord, il y en a un, mais c’est à peine si elle possède un nom et si son rôle n’est pas limité à un love interest classique et prévisible dès la première apparition. Certes, il y a le fait que ça fait partie intégrante du cliché du genre, le contexte de l’époque du film ou même de l’histoire… Mais bon, un personnage qui aurait plus de ligne de dialogue que le croque-mort au début du film, ça n’aurait été pas demandé de trop. Et pourquoi pas ne pas ajouter une fillette dans le trio accompagnant O’Reilly ?
Bref, des détails sur lesquels je chipote parce qu’on est en 2016 et que ça fait quand même bizarre de voir ce genre de trucs. Même si on est dans un film ostensiblement branché mec, ça n’aurait pas fait de mal à mon avis.


Après techniquement, pas grand-chose à redire. Le film vieillit plutôt bien. Sa mise en scène est très classique mais propose plusieurs plans intéressants et réussit très bien à jouer avec les superbes décors et l’ensemble du casting. Y’a ce petit truc qui s’en dégage qui font qu’on est pris dedans dès le début (je pense à la scène où Chris et Vin se rencontrent… une merveille). Quant à la musique… Que voulez-vous que je vous dise ? Ça doit bien faire dix ans que le thème principal tourne dans ma playlist, et c’est un pur régal que d’enfin le découvrir « pour de vrai », accompagné de tout un tas d’autres thèmes (et de réorchestrations) tout aussi superbes. Elmer Bernstein quoi.


Au final, je suis très content d’avoir enfin découvert ce western. J’avais peur d’être un peu déçu comme plusieurs grands films du genre de l’époque, mais je me suis vraiment régalé en le découvrant. Je n’ai pas vu tant de western que ça, et pourtant j’ai vraiment la sensation d’avoir regardé un « bon vieux western ».

vive_le_ciné
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le 23 sept. 2016

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