More than Meets the eye

La sortie récente du jeu fan service "Transformers Devastation" hommage à Generation 1 stimulant un tantinet ma fibre nostalgique, j'en profite, pour l'occaz, pour me replonger un coup dans cette période de la mythologie Transformers. Tant qu'à faire, autant commencer par le long métrage animé de 1986 que je n'avais jamais eu l'occasion de voir.

Le film jouit d'une assez bonne réputation parmi les fans et je dois bien avouer qu'elle est loin d'être usurpée. Pour un amateur qui a grandi avec la génération 1 des Transformers, c'est plutôt une bonne redécouverte.

Déjà car le film bénéficie d'une histoire assez bien foutue qui ne manque pas de rebondissements, d'action, de drame et d’humour avec une progression de l’intrigue bien équilibrée, offrant aux persos principaux l’espace qu’il leur faut pour leur développement, sans pour autant laisser les secondaires trop sur le côté (soulignons également que les scénaristes ont réussi à empêcher les persos humains, le gamin Daniel en tête, de trop phagocyter la place dédiée aux transformers). Ensuite, parce que l’animation, les décors, le mecha-design sont réellement très soignés. Seul point faible du film, la redondance de chansons pop-rock très typées 80st qui sont parfois un peu envahissantes.

Pour en venir à l’histoire, au cours de l’année 2005, la résistance Autobots, concentrée sur une lune cybertronienne et dirigée par Optimus Prime, prépare son offensive pour récupérer leur planète mère aux mains des Decepticon avec toujours à leur tête Megatron. Évidemment, ce dernier refuse de laisser le temps aux Autobots de s'organiser suffisamment et profite de leur manque de ressources pour tenter de leur porter un coup fatal. Pendant ce temps, la panète-mecha Unicron parcourt l'univers en dévorant les autres planètes, ne laissant que mort et désolation sur son passage, faisant planer sur Cybertrons une possible menace.

Sur terre, Optimus et Megatron se bastonnent violemment dans un combat fratricide laissant les deux leaders un peu HS (l'un plus que l'autre), ce qui va avoir de lourdes conséquences pour les deux factions. Du côté Autobots,

. Du côté Decepticon, un Megatron en piteux état est abandonné dans l’espace par son sidekick “Iznogoud” Starcream. Ce dernier, réalisante enfin un de ses grands fantasmes, aura son petit moment de gloire - mais alors vraiment petit - dans un moment qui amusera les fans de la première heure.

Unicron a besoin d'un allié - d'un pion pour être plus exact - pour détruire la seule force s’opposant à sa domination, la fameuse Matrice du Commandement détenue par les Autobots. Pour accomplir cette tache, il va réincarner Megatron en un nouvel être, Galvatron. Celui-ci, gardant des traces de l'ego de Megatron, accepte difficilement cette situation de subordination forcée sans vraiment avoir le choix, Unicron pouvant le décomposer à tout moment. Désireux évidemment de se libérer de ses chaînes électromagnétiques, il compte bien utiliser la Matrice du Commandement à ses fins personnelles. NEt nous voilà donc parti pour des voyages inter-galactiques avec son lot de péripéties et, de batailles en tout genre dont le but final est d’arrêter la grande menace cosmique, le dévoreur de monde Galak... heu je veux dire Unicron.

Clairement, la production a bénéficié d'un bon petit budget car niveau technique, c'est d’un très bon niveau. L'animation est très fluide dans l'ensemble, avec pas mal de plans sympas: bastons entre robots, courses-poursuites, combats spatiaux, on a droit à un peu de tout. Ensuite, la plupart des décors d'arrière-plan sont vraiment très beau, surtout tous ceux qui touchent au domaine S-F. : les background sont vraiment travaillés et riches en petits détails: intérieurs de vaisseaux, bases, planètes.... Visuellement c'est très beau, joliment coloré et avec quelques jeux d'ombre vraiment plaisants. A ce titre, la scène d'ouverture du film qui voit Unicron dévorer une planète robotique est vraiment fabuleuse, tant au niveau de l'animation que sur le plan esthétique.

Bon, qui dit S-F et robots dit mecha design, et là aussi, c'est vraiment très beau. Les quelques vaisseaux ont vraiment un design très léchés avec des formes très variées. Du côté robots, c'est un véritable défilé avec, outre la clique d'Autobot et de Decepticon connus, tout un tas de transformers comme les sharkbots ou encore les rigolos “junkerbots” moustachus (façon fu-manchu … Si si :D ) qui s’expriment comme des présentateurs de teleshopping . Le design de Galvatron est plutôt classe et a en plus droit à la voix impériale de Lenonard “Spock” Nimoy. De même, Unicron est vraiment impressionnante dans sa séquences de transformations extérieures. Notons surtout la voix d’Orson Welles (dont ce fut ici le dernier rôle), avec son timbre grave et profond, qui confère une sacrée personnalité à ce qui apparaît la plupart du temps comme une grosse sphère métallique.

Autant dire que pour les fans, le film est du pur bonheur, tant pour la qualité de son script, ses personnages que sa réalisation globale. Pour les autres, ça peut être une belle porte d'entrée dans l'univers de la génération 1 des Transformers, notamment grâce à son histoire un peu plus mature que ce qu’offre la série TV.

Une petite merveille à (re-)découvrir pour les fans de mecha et de S-F animés des 80’st.