En première lecture, un synopsis peu original, concernant les relations difficiles père-fils : Viktor Ginzburg [Daniel OLBRYCHSKI, acteur polonais ayant eu son heure de gloire dans « Le tambour » (1979) de Volker Schlöndorff, « Les uns et les autres » (1981) de Claude Lelouch, « L’insoutenable légèreté de l’être » (1987) de Philip Kaufman], 79 ans, est un ancien chef d’orchestre tandis que son fils, Mark, 52 ans, est un artiste peu talentueux (il fait des objets avec de la ficelle et des cordes), dépressif et vivant à Tel-Aviv après avoir quitté Riga (Lituanie). Le réalisateur a su sortir des clichés sur le vieillissement, les maladies neurodégénératives, le renversement des rôles où les enfants prennent en charge les parents et a fait un film original, à l’ambiance des pièces d’Anton Tchekhov (scènes d’intérieur) mais aussi plein de rebondissements avec un père égocentrique, menteur, manipulateur et un fils se complaisant dans son malheur depuis l’enfance. Le titre fait référence au tableau « Portrait de Papa Tanguy » (1887) de Vincent Van Gogh, sculpté par les 80 résidents d’une maison de retraite en Israël.