C’est de nouveau Christophe Duthuron qui est à la réalisation pour cette suite de la comédie Les Vieux fourneaux (2018). Il s’agit d’une adaptation de la BD du même nom écrite par Wilfrid Lupano (scénariste sur les deux films) et dessinée par Paul Cauuet. Les deux ont fait le scénario ensemble.
Il y a toujours cette crainte d’être déçu quand on regarde la suite d'un film dont nous gardons un doux souvenir nostalgique. Malheureusement, ce n’est pas cette sensation qui restera en tête pour Les Vieux fourneaux 2 : bons pour l’asile. Cette fois, ce sera Bernard Le Coq qui jouera Antoine en lieu et place de Roland Giraud en raison de soucis de santé.
Le début de cette comédie va être assez brouillon. On a du mal à voir vers où elle se dirige et c'est perturbant. On assiste donc à des scènes sans vraiment avoir d'objectif. C'est dommage, car ce manque de cadre empêche de s'épanouir dans ce récit. D'autant plus que l'humour ne prend pas bien. Par contre quand la bande est réunie au complet, c’est beaucoup plus efficace. La ligne directrice se dessine enfin.
La seconde partie du film va être donc plus intéressante, car elle va aborder de vraies thématiques. Les personnages, avec leurs fibres sociales, vont aider des personnes arrivant de pays en guerre. Dans ces moments-là, on oublie la comédie et il y a de fortes doses d'émotion. Les Vieux fourneaux 2 : bons pour l’asile permet de casser les barrières et nous montrer que derrière chaque migrant il y a un homme ou une femme avec une histoire dure. Nous sommes dans un petit village et on se rend compte que les habitants ont peur sans savoir pourquoi. La peur de l'inconnu qui se transforme en celle de l'autre. Ces passages sont très bien tournés et donnent une très forte signification.
En matière de casting, nous ne sommes pas déçus. Pierre Richard est toujours aussi cool. Quant à Bernard Le Coq, il rentre bien dedans. Le trio qu’ils forment avec Eddy Mitchell fait des ravages. Pour une fois, Alice Pol ne se débrouille pas trop mal.
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